Nous sommes au 4e jour de Ramadan et l’implacable guerre se poursuit à Gaza. L’espoir d’une trêve avec l’arrivée du mois sacré s’est réduit à néant. Malgré les appels incessants des organisations humanitaires, et maintenant de la Chine, pour un cessez-le-feu et pour l’acheminement de l’aide humanitaire dans des conditions correctes, l’entité sioniste reste sourde.
Par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, la Chine a demandé à « cesser de tuer des civils », soulignant qu’un cessez-le-feu « immédiat » à Gaza est « une priorité absolue pour la communauté internationale ». Wang Wenbin ajoute que « l’injustice faite au peuple palestinien doit être corrigée. Les deux poids, deux mesures contre les droits de l’homme et le droit humanitaire international doivent être abandonnés », a-t-il fustigé dans une conférence de presse organisée mardi dernier.
Le responsable du Programme alimentaire mondial (PAM) pour les Palestiniens, Matthew Hollingworth, a déploré qu’« il n’y a nulle part au monde, une région comme la bande de Gaza, où toute une population est menacée par une famine provoquée par l’homme ».
Après six mois de pilonnage de Gaza et un bilan meurtrier sans précédent, Israël utilise désormais la famine comme arme de guerre et carte de négociation pour faire pression sur les Palestiniens.
Pendant ce temps, les milliers de camions, s’entassant au niveau du passage de Rafah, rentrent au compte-gouttes. Exposés à une famine imminente, les Palestiniens ne savent plus vers qui se tourner pour être entendus et secourus. La catastrophe humanitaire ne cesse de s’étendre, ciblant les personnes les plus vulnérables : les enfants, les personnes malades et âgées.
Maintenant, nous autres, savions à l’avance qu’Israël ne consentira pas à cesser les bombardements ni à permettre l’accès de l’aide humanitaire pendant Ramadan. Ni par respect aux Palestiniens ni pour ce que représente le mois sacré pour l’ensemble des Musulmans, soit plus de 1 milliard et demi de personnes à travers la planète. D’ailleurs, depuis quand témoigne-t-on des égards envers cette partie de l’humanité ?
L’histoire récente le montre bien. Sous prétexte de libérer des pays majeurs de la civilisation arabo-musulmane des dictateurs au pouvoir, les Occidentaux se sont amenés sur des blindés faire la guerre et y instaurer la démocratie. Savaient-ils ce que représente la Syrie, centre du premier empire arabo-musulman, avec Damas capitale des Omeyyades, pour nous autres ? Savaient-ils ce que représente l’Irak, berceau du second empire des Abbassides, avec Bagdad haut lieu d’art et de culture ? Après le passage de ces « gens civilisés » que sont devenus ces pays ?
La posture d’Israël vis-à-vis d’Al Qods qu’il tend à judaïser, vis-à-vis des Palestiniens, des Arabes, de l’Islam et de Ramadan, n’est qu’une suite logique de ces affligeants préambules qui n’ont fait qu’exacerber les tensions de part et d’autre.